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Peinture à l'huile et acrylique sur toile
Réminiscence © Lê Bá ĐÀNG
Réminiscence © Lê Bá ĐÀNG
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Je suis un homme qui vit des rêves de son paradis perdu.
Quels que soient ses succès, quelles que soient ses aventures, vient un temps où il se trouve lui-même dans cet espace intérieur découvert à travers les expériences de son enfance.
Je n'ai jamais quitté mon pays. Même si physiquement je suis loin de lui, mon âme lui est restée attachée. Et tout mon travail d'artiste n'est que le reflet de cet amour aux multiples facettes.
Les choses au milieu desquelles je vis sont la réalité charnelle de la vie de tous les jours, mais quand l'artiste qui est en moi s'exprime, c'est toujours pour retrouver l'espace sans barrières dans lequel j'ai grandi et qui a inspiré mon amour de la créativité.
Les chemins de cette créativité sont marqués d'éléments qui ponctuent son épanouissement et ce sont les reflets de leur lumière, les étincelles de mon émerveillement que je cherche à exprimer dans mes œuvres.
C'est le pays de mon enfance que j'ai appris à découvrir et aimer l'éternelle jeunesse du monde.
Et il y a toujours autre chose derrière d'entre les choses, toujours une vallée derrière une montagne, mais le bonheur pour moi c'est de redécouvrir l'espace qui m'identifie. Cet espace pourrait être celui qui me séparait d'une colline ou d'une rivière, qui m'élevait au-dessus des cimes des arbres les plus hauts.
Il pourrait y avoir dans cet espace, la paix des demeures éternelles au bord de la nuit, la silhouette familière d'êtres aimés, la voix et les pas de ceux que nous aimons et qui nous aiment, mais surtout cette lumière inoubliable tremblante. La lumière du jour qui se réveille et prépare l'apothéose de midi, la lumière que la nuit rassemble comme un trésor.
Dans cette ombre, dans ce crépuscule, dans l'intense chaleur du jour ou dans le souffle apaisant de la nuit, les lacs et les rivières brillent comme des minéraux. Le sable est parsemé de fleurs étincelantes et, sur les pentes de la montagne, les roches qui s'éboulent deviennent des torrents brillants.
La nuit est une boîte de velours qui renferme la vibration de ma lumière. Les murs noirs des rochers la font rebondir comme des galets sur la crête des vagues.
Mystère de la lumière que j'essaye de capturer dans mes "espaces noirs".
L'art véritable est toujours poésie, expression discrète de simples spectacles ou transpositions métaphoriques d'émotions profondes.
Ce que j'exprime dans mon langage d'artiste, c'est le cycle éternel de lumière et de vie à l'intérieur des choses, autour des choses, au-dessus des choses, au-delà des choses.
Au-delà des graphismes.
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« Immigrés de force » de Pierre DAUM
